Devanagari
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Devanagari
Image illustrative de l’article Devanagari
 
Manuscrit du Rig-Veda en devanagari (début du xixe siècle).
Caractéristiques
Type Alphasyllabaire
Langue(s) Plusieurs langues du nord de l'Inde dont le sanskrit, le hindi, le marathi, le sindhi, le bihari, le bhili, le konkani, le bhojpuri, le népalais, le nepalbhasa et parfois le cachemiri
Historique
Époque xiie siècle1 jusqu'à nos jours
Système(s) parent(s) Protosinaïtique
 Phénicien
  Araméen
   Brahmi
    Gupta
     Siddham
      Devanagari
Codage
Unicode U+0900 à U+097F
ISO 15924 Deva2
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La devanagari3, du sanskrit देवनागरी (devanāgarī), est une écriture alphasyllabaire utilisée pour le sanskrit, le prâkrit, le hindi, le népalais, le marathi et plusieurs autres langues indiennes. C’est une des écritures les plus employées en Inde du Nord et au Népal.
Sommaire
·         1Histoire
o    1.1Origine
o    1.2Étymologie
·         2Caractéristiques générales
o    2.1Contraintes de présentation
·         3Exemple
·         4L’alphasyllabaire
o    4.1Voyelles
§  4.1.1Nasalisation
§  4.1.2Autres signes diacritiques
o    4.2Consonnes
§  4.2.1Consonnes nouvelles
o    4.3Combinaisons
§  4.3.1Regroupement par la droite
§  4.3.2Abréviation de la seconde consonne
§  4.3.3Le cas de र
§  4.3.4Cas particuliers
·         5Autres symboles et ponctuation
·         6Chiffres
·         7Variantes
·         8Ordre lexicographique
·         9Codage informatique
·         10Tibétain
·         11Références
o    11.1Notes
o    11.2Références
o    11.3Bibliographie
·         12Voir aussi
o    12.1Articles connexes
o    12.2Liens externes
Histoire[modifier | modifier le code]
Origine[modifier | modifier le code]
Comme la quasi-totalité des écritures indiennes, la devanagari descend de l'écriture brahmi4,note 1, plus précisément de l'écriture gupta5.
On retrace les origines de la devanagari autour du xiie siècle, vraisemblablement comme une modification du siddham. Elle remplaça peu à peu l'écriture shardanote 2 dans une grande partie du nord de l'Inde.
La devanagari est maintenant l'une des écritures les plus employées de l'Inde, étant majoritairement utilisée pour écrire le hindi, langue de loin la plus parlée en Inde6. Le hindi écrit en devanagari est également une langue officielle de l'Inde7, il en est de même pour le népalais écrit en devanagari, « langue de la nation » du Népal8. Cette écriture sert aussi à écrire entre autres le marâthî et le sindhi. Traditionnellement, dans le nord de l'Inde, c'est avec elle qu'on écrivait le sanskrit4.
Des langues moins parlées utilisent également cette écriture : le bihari, le bhili, le konkani, le bhodjpuri, le nepalbhasa. Il arrive que le cachemiri fasse également usage de la devanagari, bien qu'il utilise principalement l'alphabet arabe sous une forme modifiée.
Étymologie[modifier | modifier le code]
Le terme devanagari vient du sanskrit. Il se décompose en :
·         देव (deva) : divin9 ;
·         नागरी (nāgarī) : féminin de नागर (nāgara), citadin10.
Ce mot qualifie donc cette écriture de « citadine divine ». Le nom peut aussi être abrégé en « nagari »11.
Caractéristiques générales[modifier | modifier le code]
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/c/cc/Varanasi_Transparente.png/220px-Varanasi_Transparente.png
Affichage commercial utilisant la devanagari (ici à Varanasi).
La devanagari s’écrit horizontalement, de gauche à droite, ne fait pas de distinction entre majuscules et minuscules12. Elle est reconnaissable à la barre horizontale (« potence », « ligne de tête ») continue sous laquelle sont attachés les caractèresnote 3. Cette barre s'interrompt brièvement pour certains caractères ouverts en haut13. Elle est également interrompue entre les mots dans les langues modernes mais peut recouvrir plusieurs mots d'affilée en sanskrit dans le cas des composés et des sandhi14. Dans l'écriture manuscrite, la barre est tracée après avoir écrit un mot en entier15.
Elle utilise maintenant les mêmes signes de ponctuation que l’alphabet latin, sauf parfois pour les fins de vers et de phrases dans l’écriture traditionnelle16. Il existe des variantes pour certains caractères.
C'est une écriture quasiment phonétique, où un symbole représente toujours le même phonème, même s'il existe quelques variations d'une langue ou d'un dialecte à l'autre. L'unité de base — appelée akshara (du sanskrit अक्षर (akṣara), signifiant « lettre, caractère »17) — est constituée soit d'un groupement d'une ou plusieurs consonnes consécutives éventuellement suivies d'une voyelle, soit d'une voyelle seule18. Lorsqu'une voyelle suit une consonne, elle est représentée par un signe diacritique attaché à cette consonne. Lorsque plusieurs consonnes se suivent, elles sont représentées par une ligature. L’akshara constitue souvent, mais pas toujours, une syllabe d'un mot4.
Contraintes de présentation[modifier | modifier le code]
La barre horizontale sous laquelle s’inscrivent la plupart des lettres de base est jointive graphiquement avec les barres horizontales des lettres de base précédentes et suivantes, quand elles en ont une. Lors de la justification de texte, il est permis d’allonger l’interlettrage entre les aksharas, en conservant cette jonction graphique qui identifie les mots. Mais la forme graphique de l’akshara reste normalement inchangée (en particulier, le demi-glyphe vertical danda, lié graphiquement à la droite de certaines lettres pleines et qui représente graphiquement la voyelle implicite dans la lettre pleine, ne doit pas s’écarter du demi-glyphe représentant la lettre morte correspondante).
Les aksharas délimitant les syllabes, la césure est permise presque n’importe où dans un mot entre deux aksharas. Toutefois, pour que cette césure respecte les syllabes phonétiques ou sémantiques, la devanagari permet de transcrire un groupe de consonnes en deux parties distinctes en forçant la dernière consonne du premier groupe à adopter une forme pleine explicitement privée de sa voyelle associée, mais malgré tout séparable. Dans ce cas, ce groupe de consonnes est lié logiquement à l’akshara précédente terminé par une voyelle comme si c'était des consonnes finales, et la césure dans ce cas ne sera pas permise avant ce groupe de consonnes.
Exemple[modifier | modifier le code]
Texte en devanagari (langue hindi)
सभी मनुष्यों को गौरव और अधिकारों के मामले में जन्मजात स्वतन्त्रता और समानता प्राप्त है। उन्हें बुद्धि और अन्तरात्मा की देन है और परस्पर उन्हें भाईचारे के भाव से बर्ताव करना चाहिये।19
Texte en transcription latine (IAST)
Sabhī manuṣyoṃ ko gaurav aur adhikāroṃ ke māmle meṃ janmajāt svatantratā aur samāntā prāpt hai. Unheṃ buddhi aur antrātmā kī den hai aur parspar unheṃ bhāīcāre ke bhāv se bartāv karnā cāhiye.
Traduction en français
Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.
L’alphasyllabaire[modifier | modifier le code]
L'écriture devanagari différencie de façon fondamentale les voyelles des consonnes dans le fonctionnement de leur représentation20.
Voyelles[modifier | modifier le code]
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/2/26/Devanagari_matras.png/600px-Devanagari_matras.png
La lettre accompagnée des matras (en rouge) associées respectivement aux voyelles , , , , , , , , , , et .
Une voyelle peut être rendue par deux signes différents selon qu’elle suit une consonne (forme dépendante) ou non (forme indépendante)21 :
·         dans le premier cas, la voyelle dépendante est représentée par un signe diacritique — appelé matra22 (मात्रा) — qui peut être lié à droite, à gauche, en dessous ou au-dessus de la consonne après laquelle elle est prononcée ;
·         dans le second cas, la voyelle indépendante est une akshara à part entière.
(Beaucoup de glyphes ont une prononciation très différente selon les langues. Ils sont présentés avec "/" séparant les variantes.)
Symboles représentant les voyelles
Voyelle indépendante Voyelle dépendante après Transcription Prononciation (API)23
(seul) a [ɐ] / [ǝ]18 / [ɔ] / [o] / [ɵ]
पा ā [ɑː] / [a]
पि i [i] / [ɪ]
पी ī [] / [i]
पु u [u]/ [ʊ]
पू ū [] / [u]
पृ ɻ / ɾi / ru
पॄ ɹː / ruː
पॢ l̩ / li / lru
पॣ l̩ː / liː / lruː
पॅ ê [ɛ]
पॆ ĕ [ĕ]
पे e / ē [] / [e] / / [ɛ] / [æ] / []
पै ai [ɛ] / [əɪ̆] / [ɑɪ̆] / [] / [æː] / [oɪ̆] / [ɔɪ̆] / [ɵĭ]
पॉ ô [ɔ]
पॊ ŏ [ŏ]
पो o / ō [] / [o] / [ʊ] / []
पौ au [ɔ] / [əŭ] / [] / [] / [ɵŭ] / [] / [ɔŭ]
Les voyelles [u] et [uː] ne s'écrivent pas avec les matras habituelles quand elles suivent un र isolé22 :
Cas particulier après
Voyelle indépendante Voyelle dépendante
रु
रू
Nasalisation[modifier | modifier le code]
Il y a plusieurs cas de nasalisation de consonnes ou de voyelles pouvant être rendu :
·         soit par un bindu (बिन्दु), un point suscrit (par exemple avec  : अं)
·         soit par un candrabindu (चन्द्रबिन्दु) un point surmontant une demi-lune (ici avec अ : अँ)
Lorsque la première consonne d'une combinaison est une nasale et est suivie d'une consonne de la même classe articulatoire, elle peut être représentée par un bindu placé sur l’akshara précédent. Cette nasalisation s'appelle anusvara24 (अनुस्वार). Devant  anusvara représente une nasale vélaire24 (api [ŋ]). Ainsi la labiale peut être affichée comme un anusvara quand elle précède la labiale , la dentale quand elle précède la dentale ou , etc. En sanskrit, la voyelle précédent le bindu est également nasalisée, mais pas en hindi/ourdou.
L'anusvara dans les combinaisons
  Devant l'anusvara signifie Exemple
Vélaire , , , ou पंखा = पङ्खा
Palatales , , ou शतरंज = शतरञ्ज
Rétroflexes , , ou गुंडा = गुण्डा
Dentales , , , , ou अंतर = अन्तर
Labiales , , ou संभव = सम्भव
La nasalisation de voyelle s'appelle anunasika25 (अनुनासिक). Elle est rendue par un bindu ou un candrabindu25. En hindi moderne, le candrabindu est rarement utilisé et le bindu seul presque systématique. Une solution parfois retenue est d'utiliser le candrabindu quand l’akshara n'est surmonté d'aucun signe, le point seul quand le graphe syllabique est accompagné d'un matra26. Dans ce cas, le point est à droite de celui-ci27.
Exemples de voyelles nasalisées
Voyelle indépendante non-nasalisée Voyelle indépendante nasalisée Voyelle dépendante après
अँ पँ
आँ पाँ
इँ पिंँ (पिं)
ईं पीँ (पीं)
एँ पेँ (पें)
ओं पोँ (पों)
Exemple de distinction anusvara / anunasika
·         Hindi : पंचम [pɐɲc͡çɐm] / पाँचवाँ [pãc͡çβ̞ã]
·         Sanskrit : हंस [hɐ̃ns] / हँस [hɐ̃snɐ̙ː]
Autres signes diacritiques[modifier | modifier le code]
La devanagari dispose d'autres signes diacritiques se plaçant après une voyelle :
Diacritique (ici après ) Appellation Fonction
एऽ avagraha (अवग्रह)28 utilisé pour prolonger le son d'une voyelle (en marâthî, le signe marque explicitement la non-élision de la voyelle implicite en fin de mot, cette élision étant généralement implicite et non marquée)
एः visarga (विसर्ग)29 est un [h] sourd. Il est le plus souvent prononcée comme un [h] coloré de la voyelle précédente assourdie30.
Consonnes[modifier | modifier le code]
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/a/a3/Varnamala_devanagari_in_gujarati_school.jpg/220px-Varnamala_devanagari_in_gujarati_school.jpg
Pancarte dans une école indienne montrant les signes de la devanagari classés selon l'ordre classique (phonétique) généralement utilisé31.
Lorsqu’une consonne n'est ni directement précédée ni directement suivie d’une autre consonne, elle est représentée par un symbole de base (forme pleine). Dans ce cas elle est prononcée suivie de la voyelle implicite [ə]32, ou parfois prononcée sans voyelle du tout dans certains cas dans des langues comme le hindi22. De nombreux glyphes de consonnes comportent une barre verticale appelée danda33.
Si la consonne est suivie du signe diacritique sanskrit virama (विराम), aucune voyelle n'est prononcée4. Ce signe est attaché en dessous du danda final de la consonne pleine, ou centré dessous si le signe de la consonne pleine ne comporte pas de danda : क् (ici accompagnant ). Il est appelé halant (हलन्त) en hindi34.
La devanagari distingue les consonnes occlusives aspirées de celles qui ne le sont pas, et les dentales des rétroflexes11.
Symboles représentant les consonnes
  Plosives Non-plosives
Sourdes Sonores Nasales Sonantes Fricatives Spirante latérale
non-aspirées aspirées non-aspirées aspirées
Vélaires क [k] (k) ख [kʰ] (kh) ग [ɡ] (g) घ [ɡʱ] (gh) ङ [ŋ] (ṅ)      
Palatales च [c͡ç] (c) छ [c͡çʰ] (ch) ज [ɟ͡ʝ] (j) झ [ɟ͡ʝʱ] (jh) ञ [ɲ] (ñ) य [j] (y) श [ç] (ś)  
Rétroflexes ट [ʈ] (ṭ) ठ [ʈʰ] (ṭh) ड [ɖ] (ḍ) ढ [ɖʱ] (ḍh) ण [ɳ] (ṇ) र [r] (r) ष [ʂ] (ṣ) ळ [ɭ] (ḷ)
Dentales त [t̪] (t) थ [t̪ʰ] (th) द [d̪] (d) ध [d̪ʱ] (dh) न [n] (n) ल [l] (l) स [s] (s)  
Labiales प [p] (p) फ [pʰ] (ph) ब [b] (b) भ [bʱ] (bh) म [m] (m) व [β̞] (v)    
Glottale             ह [ɦ] (h)  
Quand un mot est terminé par un akshara surmonté d'un anusvara qui ne sert pas à nasaliser une voyelle, cet anusvara représente म्35. Par exemple ग्रामं = ग्रामम्.
Consonnes nouvelles[modifier | modifier le code]
Pour transcrire des sons non-natifs de la devanagari, et d'autres sons qui n'existaient pas en sanskrit, certaines consonnes sont souscrites d'un point36 appelé nuqtā37.
Quelques exemples de consonnes souscrites d'un nuqtā
Symbole Transcription Prononciation (API)
क़ q [q]
ख़ x [x]
ग़ ġ [ʀ]
ज़ z [z]
ड़ [ɽ]
ढ़ ṛh [ɽʱ]
फ़ f [f]
Combinaisons[modifier | modifier le code]
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/93/Devanagari_ndra.png
Combinaison de consonnes regroupant dans l'ordre (en gris), (en bleu) et (en rouge).
Quand plusieurs consonnes sont prononcées d'affilée (sans voyelle intermédiaire), la devanagari utilise des combinaisons de consonnes qui regroupent plusieurs symboles de consonnes formant une ligature38. Elle peut être soit une simple compression graphique des consonnes attachées entre elles, soit un glyphe entièrement nouveau39. Elle peut être complétée d'une voyelle sous forme de matra classique qui s'applique à l'ensemble de la combinaison créée27. La ligature résultant d'une combinaison et son éventuelle voyelle forment un akshara.
Une combinaison peut aussi être représentée en apposant simplement un virama à la première consonne34.
Regroupement par la droite[modifier | modifier le code]
Dans le cas général le plus simple, quand la première consonne (en forme pleine) est bordée à droite par un danda, elle est combinée à l’autre en perdant son danda et en se collant à la suivante. De même क et फ voient leur extrémité droite atrophiée40.
Exemples avec perte de la partie droite
1re consonne 2e consonne Combinaison
स्त
ब्द
ष्य
क्य
फ़ फ़्त
Abréviation de la seconde consonne[modifier | modifier le code]
Dans quelques cas, c'est la deuxième consonne de la combinaison qui est atrophiée, la première gardant sa forme initiale. Ainsi lorsque est la première consonne d'une combinaison, la deuxième vient en général se coller en bas à sa gauche après avoir perdu son danda. Bien que bordée d'un danda, peut prendre une forme spéciale — elle-même bordée d'un danda — quand elle est la première d'une combinaison et que la deuxième consonne est , , ou , la deuxième consonne venant alors se coller en bas à sa gauche. Cependant la forme habituelle avec une simple absence du danda peut se rencontrer également38. En première position d'une combinaison , elle, reçoit en bas à gauche la consonne suivante, ou bien s'ouvre par la droite41.
Exemples avec , ou en 1re consonne
1re consonne 2e consonne Combinaison
द्व
द्ध
श्व
ह्म
ह्व
Le cas de [modifier | modifier le code]
La consonne prend des formes très particulières dans les combinaisons.
Si elle suit une consonne munie d'un danda dans sa forme pleine, र est généralement représentée sous la forme d’un segment oblique accroché en bas à gauche du danda. Lorsque cette consonne précédente ne comporte pas de danda, र est représentée sous la forme d'un segment oblique joint attaché sous la consonne précédente en forme pleine (lorsque celle-ci comprend un danda où vient s'attacher latéralement ce segment), ou de deux segments obliques joints par le haut et attachés sous la consonne précédente en forme pleine (ne comprenant pas de danda)39.
Quand र précède une autre consonne, elle est représentée sous forme d’un arc de cercle courbé vers la droite, placé en haut à droite de l’akshara (c’est-à-dire le groupe de consonnes qui suit et qui peut lui-même former une ligature ou être accompagné d'une voyelle dépendante) à laquelle elle appartient38.
Exemples avec
1re partie 2e partie Combinaison
क्र
प्र
ग्र
ट्र
र्त
चा र्चा
र्र
Cas particuliers[modifier | modifier le code]
Il existe enfin des combinaisons particulières pour lesquelles les formes initiales sont très modifiées voire inapparentes34.
Quelques cas particuliers
1re consonne 2e consonne Combinaison
त्त
त्र
क्त
द्द
द्य
द्म
ज्ञ
क्ष
L’écriture devanagari traditionnelle utilise des centaines de ces ligatures spécifiques, toutefois aucune n'est essentielle à la lecture, tant que le signe virama permettant la distinction des consonnes mortes et vives est bien représenté.
Autres symboles et ponctuation[modifier | modifier le code]
Symbole Appellation Fonction
danda (दण्ड), (khadi16) pai42 (खड़ी पाई) ou purna virama (पूर्ण विराम)43 marque la fin d’un vers en poésie ou dans un texte religieux, ou bien la fin d'une phrase
double danda marque de fin de paragraphe ou d’une strophe en poésie
  symbole d’abréviation placé après un akshara16
Om̐ symbole sacré hindou Om̐
प॑ udatta37 (उदात्त) accentuation pour la prononciation de certains textes en sanskrit
प॒ anudatta37 (अनुदात्त) accentuation pour la prononciation de certains textes en sanskrit
Chiffres[modifier | modifier le code]
Bien qu'étant de plus en plus souvent utilisée avec les chiffres arabes44, la devanagari dispose de ses propres symboles pour ceux-ci :
Chiffre devanagari
Chiffre arabe 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Ils sont empruntés à la brahmî.
Variantes[modifier | modifier le code]
En plus de légères différences esthétiques dans certains cas, la devanagari connaît d'importantes variations dans la représentation des symboles अ, आ, ओ, औ, ण et झ45.
Variantes des symboles
Forme courante Forme alternative
Devanagari new a.jpeg,Devanagari a old.svg,Devanagari new aa.jpeg,Devanagari new o.jpeg,Devanagari new au.jpeg,Devanagari new jh.jpeg,Devanagari old jh.jpeg,Devanagari new n.jpeg,Devanagari retroflex na alternate.png,Devanagari l old.svg,Devanagari l.svg
 
 
   
   
   
   
   
   
Ordre lexicographique[modifier | modifier le code]
De même que l'alphabet latin suit l'ordre alphabétique, la devanagari suit un ordre, notamment utilisé dans les dictionnaires46.
On a d'abord les voyelles dans l'ordre , puis les signes de nasalisations (anusvara ou candrabindu) suivi de visarga, et enfin les consonnes dans l'ordre 31,47. Une consonne marquée d'un nuqta suit immédiatement la consonne non marquée48.
Codage informatique[modifier | modifier le code]
L'alphasyllabaire est représenté dans Unicode par les blocs suivants :
PDF : en [archive] 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 A B C D E F
 v · d · m 
U+0900 कँ कं कः
U+0910
U+0920
U+0930 क़ का कि
U+0940 की कु कू कृ कॄ कॅ कॆ के कै कॉ कॊ को कौ क्
U+0950 क॑ क॒ क॓ क॔
U+0960 कॢ कॣ
U+0970 ॿ
PDF : en [archive] 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 A B C D E F
 v · d · m 
U+A8E0
U+A8F0
Tibétain[modifier | modifier le code]
xe siècle : inscription en devanagari sur pierre, Kaladgi Karnataka
Thonmi Sambhota, ministre de Songtsen Gampo, le 33e roi du Tibet aurait créé l'écriture tibétaine à partir de l'alphabet indien devanâgarî. Selon Eugène Burnouf, l'écriture tibétaine se rapproche plus de la devanagari ancienne que de la devanagari actuelle49.
Références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
1.      Sauf indication contraire, lorsqu'une transcription sera utilisée pour rendre compte des lettres de la devanagari avec les lettres de l'alphabet latin, on utilisera recommandation de Wikipédia sur la transcription des langues indiennes.
2.      Cette écriture est toutefois longtemps restée en usage pour noter le cachemiri.
3.     ↑ Ce n'est cependant pas la seule écriture indienne à avoir cette caractéristique.
Références[modifier | modifier le code]
1.      (en) Chronologie sur le site de l'Université du Colorado [archive]
2.      Consortium Unicode« Codes pour la représentation des noms d’écritures » [archive], sur unicode.org, 1er mai 2004 (consulté le 12 octobre 2007)
3.      Prononcé \de.va.na.ɡa.ʁi\ (voir wikt:devanagari). Aussi parfois écrit ‹ dévanagari › en français ou, variablement selon la transcription, ‹ devanāgarī ›, ‹ devanâgarî ›, voire ‹ dévanâgarî ›.
4.     ↑ Revenir plus haut en :a b c et d Coulmas 2003, p. 136
5.      Coulmas 2003, p. 150
6.      (en) Office of the Registrar General, India, « Census of India »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), 1991 (consulté le 12 octobre 2007)
7.      Constitution indienne, citée dans (en) Gouvernement indien, « The Union: Official Language »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le 12 octobre 2007).
8.      (en) Birendra Bir Bikram Shah Deva« Constitution népalaise »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le 12 octobre 2007), p. 1
9.      deva [archive] dans Huet 2007
10.    nāgara [archive] dans Huet 2007
11.   ↑ Revenir plus haut en :a et b Montaut et Joshi 1999, p. 19
12.    Snell 2003, p. 5
13.    Montaut et Joshi 1999, p. 27
14.    Coulmas 2003, p. 140
15.    Montaut et Bakaya 1994, p. XXVIII
16.   ↑ Revenir plus haut en :a b et c Snell 2003, p. 16
17.    akṣara [archive] dans Huet 2007
18.   ↑ Revenir plus haut en :a et b Coulmas 2003, p. 134
19.    Version corrigée de celle disponible dans Coulmas 2003, p. 243.
20.    Coulmas 2003, p. 131
21.    Bahri 2004, p. (xi)
22.   ↑ Revenir plus haut en :a b et c Montaut et Joshi 1999, p. 22
23.    Federica Boschetti, Dictionnaire Français Hindi, Paris, Éditions du Makar, 1994, 382 p. (ISBN 2-9506068-2-2), p. 4
24.   ↑ Revenir plus haut en :a et b Montaut et Joshi 1999, p. 25
25.   ↑ Revenir plus haut en :a et b Bahri 2004, p. (xii)
26.    Montaut et Joshi 1999, p. 24-25
27.   ↑ Revenir plus haut en :a et b Montaut et Bakaya 1994, p. XXXI
28.    દવે et al. 2006, p. 61
29.    Montaut et Bakaya 1994, p. XXXVII
30.    Coulmas 2003, p. 138
31.   ↑ Revenir plus haut en :a et b Montaut et Joshi 1999, p. 19-21
32.    Montaut et Joshi 1999, p. 21-22
33.    (en) K. Machida, « Classification of Conjunct Glyphs of Devanagari Script » [archive], sur aa.tufs.ac.jp, 2006 (consulté le 12 octobre 2007)
34.   ↑ Revenir plus haut en :a b et c Bahri 2004, p. (xvi)
35.    દવે et al. 2006, p. 60
36.    Montaut et Joshi 1999, p. 26
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38.   ↑ Revenir plus haut en :a b et c Montaut et Joshi 1999, p. 23
39.   ↑ Revenir plus haut en :a et b Montaut et Joshi 1999, p. 23-24
40.    Bahri 2004, p. (xv)
41.    Montaut et Bakaya 1994, p. XXXVI
42.    Bahri 2004, p. 385
43.   ↑ (hi) પ્રો. શ્રી રામચંદ્ર શર્મા, परफेक्ट हिन्दी-गुजराती टीचर, ગૌરવ, ૩૪
44.    Snell 2003, p. 17
45.    Bahri 2004, p. (xiii)
46.    Snell 2003, p. 18
47.    Constaté dans Huet 2007 pour et
48.    Snell 2003, p. 8
49.    Eugène BurnoufSur la littérature du Tibet, extrait du n° vii du Quarterly Oriental magazine de Calcutta [archive]Journal asiatique, vol. 10, 1827, p. 131
Bibliographie[modifier | modifier le code]
·         (fr) Akshay Bakaya, Petit cahier d'écriture en hindi, Larousse, 2017
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·         (en) Florian Coulmas, Writing Systems, Cambridge University Press, 2003, 270 p. (ISBN 0-521-78737-8lire en ligne [archive]), « Vowel incorporation - Devanagari »
·         (en) Girish Dalvi, « Anatomy of Devanagari Typefaces », Design Thoughts,‎ janvier 2009, p. 30-36 (lire en ligne [archive])
·         (en) Yashodeep Gholap, Designing a Devanāgarī text font for newspaper use, coll. « Typography Day 2012 », 2012 (lire en ligne [archive])
·         Gérard HuetHéritage du Sanskrit Dictionnaire sanskrit-français, 20 mai 2007 (lire en ligne [archive])
·         (en) H. M. Lambert, Introduction to Devanagari Script for Students of Sanskrit, Hindi, Marathi, Gujarati and Bengali, Oxford University Press, 1953
·         Annie Montaut et Akshay Bakaya, Le hindi sans peineAssimil, 1994 (ISBN 2-7005-0172-1), « L'écriture et les sons du hindi »
·         Annie Montaut et Sarasvati Joshi, Parlons hindi, Paris/Montréal (Québec), L'Harmattan, 1999, 281 p. (ISBN 2-7384-8135-3lire en ligne [archive]), « Les sons et les lettres »
·         (en) Bapurao S. Naik, Typography of Devanagari, Bombay, Directorate of Languages, 1971
·         (en) Rupert Snell, Teach yourself Hindi, Teach yourself, 2003 (ISBN 0-340-86687-X), « The Hindi script and sound system »
·         (gu) સુરેશચંદ્ર દવે, મનસુખ કેમોલિયા, મોહિની આચાર્ય et મહારુદ્ર કેશર્માસંસ્કૃત : ધોરણ 10, ગુજરાત રાજ્ય શાળા પાઠ્યપુસ્તક મંડળ,‎ 2006 (lire en ligne [archive])
Manuel d'apprentissage du sanskrit
Voir aussi